La Perruche à Collier en France - Entre Beauté Exotique et Débats Écologiques

1.      Une Espèce Haute en Couleurs

La perruche à collier est un véritable joyau de la faune urbaine. Originaire des savanes arborées et des zones tropicales d’Afrique et d’Asie, elle arbore un plumage vert pomme éclatant, un bec rouge vif et une queue bleu azur. Les mâles se distinguent par un collier noir et rose, tandis que les femelles en sont dépourvues ou l’ont très discret. Avec ses 40 cm de long, cette perruche ne passe pas inaperçue, que ce soit en pleine nature ou dans nos villes.

Côté alimentation, elle se nourrit essentiellement de fruits et de graines, trouvant facilement de quoi picorer dans les mangeoires installées par les amateurs d'oiseaux. Sa reproduction a lieu entre mars et avril, avec une ponte de 2 à 6 œufs, souvent dans les cavités des platanes.

2.      De l’Aéroport d’Orly aux Villes de France

Si aujourd’hui elle est ien implantée en France, la perruche à collier a d’abord fait une entrée fracassante en 1974, près de l’aéroport d’Orly. Les premiers individus auraient été des rescapés de conteneurs en provenance d’Inde. Par la suite, d’autres populations se sont installées à la suite d’évasions d’aéroports (Roissy dans les années 1990), de fuites de volières et de libérations volontaires.

De quelques dizaines d’inividus en 1980, la population a grimpé à 1 600 en 2011, pour atteindre aujourd’hui environ 5 000 perruches en Île-de-France et 10 000 en France. Les grandes villes, plus chaudes, constituent leur habitat de prédilection : on les observe notamment à Paris, Nancy, Marseille, Montpellier et Lille. Ce phénomène n'est pas propre à la France : à Londres, elles sont déjà 50 000 !

3.      Espèce Invasive ou Nouvel Équilibre ?

L’expansion rapide de la perruche à collier pose question. Sans prédateurs naturels sous nos latitudes, elle prolifère à une vitesse impressionnante, sa population pouvant être multipliée par dix en dix ans. Cela soulève plusieurs inquiétudes :

• Concurrence avec les espèces locales : elle occupe des cavités d'arbres qui pourraient servir aux pics, chouettes ou écureuils.
• Dégâts agricoles : certaines cultures fruitières peuvent en souffrir.

4.      Mais faut-il pour autant la considérer comme une menace ?

Les dernières études (2025) nuancent cette vision alarmiste. Son régime alimentaire n’est pas plus nuisible que celui d’autres oiseaux, comme la pie bavarde ou la tourterelle turque. Certes, sa présence diminue celle des petits oiseaux (-43 %), mais la tourterelle turque a un impact comparable (-33 %). En matière de nidification, seules certaines chauves-souris rares, comme la Grande Noctule, semblent affectéesDe plus, la perruche pourrait avoir des effets positifs inattendus : en repoussant les pies, elle pourrait favoriser certaines petites espèces.

5.      Un Avenir à Observer

Alors, faut-il s'inquiéter ? Pour l'instant, aucune étude ne prouve une menace écologique majeure. L’adaptation des écosystèmes urbains se fait progressivement, et la cohabitation avec cette espèce exotique reste un sujet d'observation scientifique.

✨ Le saviez-vous ? La perruche à collier n’est pas plus nuisible qu’une pie, et bien moins qu’une tourterelle turque !

📢 Et vous ? Avez-vous déjà observé des perruches à collier près de chez vous ? Partagez vos observations en commentaire !

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Article rédigé d'après les dernières recherches scientifiques (2025).